
La première nuit
LIEU
place Choiseul, Tours
DATE
samedi 15 mai 2010, dans le cadre de la Nuit européenne des musées
L’ÉVÉNEMENT
Avec La première nuit, Eternal Network initie un cycle de rendez-vous nocturnes avec l’art contemporain.
Ce premier rendez-vous met en résonance deux œuvres de deux artistes
de renommée internationale. L’exposition prend la forme d’un clair-obscur à la fois poétique et émouvant.
Sans titre, Globule Ubiquity Vibrations, l’œuvre de Bruno Peinado se pose sur la place Choiseul comme une étoile à la portée des noctambules urbains tandis qu’à l’octroi, l’installation visuelle et sonore de Nan Goldin, All by Myself, fait le récit de nuits amoureuses et de leurs lendemains douloureux.
PARTENAIRES
Avec le partenariat généreux de la galerie Loevenbruck, Paris et de la collection Lambert en Avignon, le soutien de la ville de Tours, et le concours de Pink Office, de la Compagnie Off, de l’IUT de Tours et de l’école supérieure des beaux-arts de Tours.
Bruno Peinado
Avec Sans titre, Globule Ubiquity Vibrations , Bruno Peinad s’approprie une représentation graphique qui, bien que réelle, demeure un support d’imaginaire, faisant appel à l’utopie des conquêtes lunaires. Appropriation qui n’est pas sans rappeler celle que l’homme a faite de ce morceau de territoire extraterrestre en le cartographiant et donnant des noms à telle coulée, à tel cratère. L’hybridation, chère à Bruno Peinado, se retrouve dans la vision forcément fragmentaire que l’on a de cet astre, la face cachée correspondant à une éclipse de lune.
Bruno Peinado, Sans titre, Globule Ubiquity Vibrations, 2005
structure gonflable, spot lumineux ; diamètre : 460 cm ; édition de 3 exemplaires
©ADAGP, Paris, 2010 / Courtesy de l’artiste et Galerie Loevenbruck, Paris
Nan Goldin
La série intitulée All By Myself est une succession de photographies prises par Nan Goldin de 1953 à 1995 montrant son propre délabrement physique et mental durant cette période. Avec ce diaporama, dramatisé par la chanson All By Myself - Beautiful at Forty, interprétée par Eartha Kitt, on glisse d’une image à l’autre, véritable voyage mélancolique dans les coulisses des nuits new-yorkaises et de leurs lendemains douloureux : de l’adolescence émancipatrice aux compagnies de fortune, en passant par l’amant brutal et la consécutive convalescence, l’amoureuse qui lui rend visite pendant sa cure de désintoxication..., pour finir sur les célèbres autoportraits dans le train où le paysage défile aussi flou que pourrait l’être sa vie. Autant de moments interstitiels et anodins loin des paillettes, éclats de rires ou de larmes, où l’amitié simple et tendre invite Nan Goldin à ne rien regretter de cette vie chaotique.
Nan Goldin, All by myself - 1953-1995, 1993-98
slide show, 83 diapositives, son
© Nan Goldin / Collection Lambert en Avignon
